Le Château de Courcelles-au-Maine
Quelques éléments historiques…
Le site voisin a été occupé dès le XIIIème siècle ou le début du XIVème siècle par un château-fortifié « Les Vieils Courcelles » dont subsistent encore les douves et un pont portant les traces d’un pont-levis.
En 1640, les CHAMPLAIS, qui avaient acquis la terre de Courcelles en 1494 pour 2000 livres tournois, décidèrent de remplacer le vieux château par un édifice de style Louis XIII, plus à la mesure de rang, sinon de leurs moyens. Dans le contrat de construction, avec l’architecte JACQUES NADREAU, on note que les matériaux de l’ancien château devront être utilisés pour bâtir les communs du nouvel édifice.
En effet, sous le crépi des bâtiments actuels, on retrouve un mélange de pierres de toutes sortes, y compris de morceaux de tufeau, provenant manifestement de l’ancienne construction. De même, les charpentes comportent des traces d’un usage précédent indiquant qu’elles proviennent, elles aussi, de l’ancienne forteresse.
Seul le bâtiment Ouest de la cour Nord semble d’après ces charpentes et ses lucarnes, légèrement antérieur à ce grand chantier qui, de 1640 à 1646, occupa des centaines d’ouvriers.
En Octobre 1709, les CHAMPLAIS ruinés par cette folle construction et par le luxe de leur vie à la Cour, voient leurs biens saisis. MICHEL DE CHAMILLART, ancien secrétaire d’état à la Guerre et aux Finances du Roi Louis XIV, achète aux créanciers le château, les communs et la terre de Courcelles pour une somme de 153.000 livres tournois.
MICHEL DE CHAMILLART, Marquis de la Suze, fit restaurer les bâtiments par l’architecte RICOSSE DE LA PARAGERYE, et s’attacha tellement à cet endroit qu’à sa mort, en 1721, il demanda que son coeur soit déposé dans le caveau de la famille sous l’Eglise de Courcelles.
Quelques éléments sur le colombiers du vieux château de Courcelles au Maine 2500 niches
Il fallait pouvoir avoir accès à toutes le niches pour nettoyer et rechercher les œux. À la différence de pigeonniers de Normandie qui ont une grande échelle tournante, ce pigeonnier avait 3 étages où les niches étaient accessibles avec une échelle plus classique.
- l’implantation des colombiers couvre les territoires à céréales
- l’homme n’a édifié des œuvres d’art architecturales à l ‘usage des animaux domestiques que pour le pigeon et le cheval ; celles pour les pigeons étant d’ailleurs antérieures puisque les grandes écuries apparaissent vers le XVIIème siècle.
- Le pigeon des colombiers pénètre dans les bâtiments à l’opposé du ramier, avec un sens incroyable de l’orientation qui en fait des pigeons voyageurs : ainsi au large de Dieppe les marins lâchaient ils à leur retour, vers le colombier d’Ango ou de Varangeville, avant l’arrivée au port, des Colombes permettant d’organiser à l’avance le commerce des épices
Quelle était utilité de ces pigeonniers ?
- la nourriture : la maison du roi absorbait 400 pigeons par jour en 1261
- les déjections de ces oiseaux, élégamment appelée « colombine », est un engrais très riche ; pour 1000 boulins environ 18 t/an (pour nos 2800 boulins => 50 tonnes/an)
- la plume
- les télécoms : les pigeons voyageurs…
L’orientation des fenêtres d’accès pour le pigeons est importante :
- La porte vers le château pour bien surveiller qui rentre et qui sort
- les planchettes d’envol sont disposées au Sud-est ou Sud-Ouest pour éviter que le pigeon ne soit gêné à son décollage ou atterrissage par le soleil dans les yeux…
Le pigeon s’attaquait aux récoltes provocant procès et nécessitant des lois précises avec un nombre de niches proportionnel à la surface en blé ; il fallait boucher les niches si la surface se réduisait…
À la révolution, ils deviennent un gibier, mais les pigeonniers ou colombiers ne sont que peu détruits.
Quelques compléments de l’histoire de notre village…
L'église Saint-Jean des XIIe et XVIe siècles
Le tombeau du XVIe siècle
La peinture « le christ portant sa croix et Ste Véronique »
Le château de Vadré
Courcelles-La-Forêts en images…
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